Résumé:
Les techniques de production de béton cellulaire sont maîtrisées depuis plusieurs
décennies et l’utilisation de tels bétons pour réaliser l’enveloppe de bâtiments est commune. La
fabrication du béton cellulaire repose sur une synthèse hydrothermale d’un liant de type silicate
de calcium obtenu à partir d’un mélange de chaux et de silice. L’aspect alvéolaire est induit par
l’ajout de poudre d’aluminium dans le mélange basique, ce qui conduit à la libération
d’hydrogène. Le bullage est accompagné de la formation d’hydrates C3AH6 produits par réaction
de l’hydroxyde d’aluminium avec la chaux, conduisant à un raffermissement suffisant de la pâte
permettant de stabiliser la forme du matériau en expansion. Un traitement de cure, généralement
une synthèse hydrothermale, favorise ensuite la formation de tobermorite C5S6H5 (silicate de
calcium) par réaction de la chaux sur la silice. Dans leur gamme courante de masse volumique
(400 à 600 kg/m3), ces matériaux présentent un compromis acceptable en termes d’isolation
thermique et de performances mécaniques, la conductivité thermique de tels matériaux reste
comprise entre 0,1-0,3W/ (mK). Les propriétés mécaniques sont suffisantes pour garantir une
utilisation du béton cellulaire en bloc constructif assurant le rôle structurel sur une à deux
hauteurs d’étage (résistance en compression de 4 à 7 MPa) [1].