Résumé:
Le but de cette étude est d'isoler les bactéries rhizosphériques de Rosmarinus officinalis afin d'évaluer leurs activités biologiques comme alternative aux antibiotiques et antifongiques traditionnels. Après un criblage préliminaire basé sur l’intensité de l’inhibition, le spectre d’activité et le morphotype, six isolats ont été sélectionnés pour poursuivre l’étude. Les isolats B24 et B50 ont montré une activité antifongique la plus significative ; l'isolat B24 a montré des taux d'inhibition de 48,81 % contre Ulocladium botrytis, 42,86 % contre Fusarium oxysporum et 49,08 % contre Alternaria alternata, tandis que l'isolat B50 a montré des taux d'inhibition de 47,37 %, 54,92 % et 73,19 % respectivement contre Ulocladium botrytis, Fusarium oxysporum et Alternaria alternata. En revanche, les isolats B5, B19, B26 et B37 ont montré une activité moins efficace. L'examen préliminaire de l'activité antibactérienne a montré que les isolats B24, B26, B41 et B41 étaient actifs contre au moins une bactérie testée ; et l'isolat B24 a montré une activité remarquable contre les trois bactéries. Après extraction, l’activité antimicrobienne des extraits de l’acétate d’éthyle a été évaluée par la méthode du puits. L'extrait de l’isolat B26 était actif contre les trois bactéries avec des zones d'inhibition comprises entre 23 et 24,5 mm, tandis que les isolats B24 et B41 présentaient une forte activité antibactérienne uniquement contre les bactéries à Gram-positifs, où les meilleures zones d'inhibition étaient de 25,25 et 28 mm obtenues par l'isolat B24 contre Staphylococcus aureus et Micrococcus luteus respectivement, et aucune activité n'a été observée pour l'isolat B50. Pour l'activité antifongique, les activités les plus élevées ont été obtenues par l'extrait de l'isolat B50 (24 mm) contre Alternaria alternata, et l'extrait de l'isolat B24 qui a montré des zones d'inhibition de 20,25 et 21,5 mm contre Alternaria alternata et Ulocladium botrytis respectivement, tandis que Fusarium oxysporum était le plus résistants. L'extrait de l'isolat B26 n'a montré aucune activité antifongique. Les résultats de ces travaux montrent que les isolats rhizosphériques étudiés sont capables d'être une source prometteuse de métabolites secondaires bioactifs.
Mots-clés : Champignons phytopathogènes, PGPR, Rosmarinus officinalis, activité antimicrobienne, activité antifongique.