Résumé:
La durabilité des bétons exige un contrôle efficace et effectif de tous les facteurs
susceptibles d’affecter son comportement dans le temps. La teneur en ciment et le rapport
eau-ciment sont les facteurs d’influence, de très loin les plus importants en matière de
durabilité et qui doivent donc faire l’objet d’un contrôle suivi. C’est dans ce sens, que nous
avons essayé dans ce travail expérimental de contribuer à la compréhension de l’influence du
rapport eau-ciment sur les propriétés mécaniques des mortiers soumis aux températures
élevées.
Des éprouvettes de mortier 4x4x16cm3 sont étudiées. Quatre mortiers sont confectionnés
conformément à la norme EN 196-1. Un mortier standard (sable normalisé, E/C = 0,5 et C/S =
1/3) et trois autres mortiers avec respectivement E/C= 0,3 ; E/C= 0,4 et E/C= 0,6. Les
mortiers sont exposés à un chauffage lent dans un four jusqu’à la température cible (100, 200,
300, 400, 500, 600, 700 et 8000C) avec une rampe de 2°C.min-1, le palier de stabilisation dure
une heure et le refroidissement s’effectue dans le four fermé jusqu’à température ambiante
(environ 0,3°C.min-1). Ce choix est guidé par les conditions incendie et intervention des
secours. Ils sont ensuite testés en flexion 3-points et en compression. La perte de masse et
l’absorption capillaire par immersion ont été étudiées.
Les résultats obtenus montrent qu’avant ou après sollicitations thermiques, les mortiers à
fort rapport eau- ciment (0,5 et 0,6) présentent une diminution de résistance à la compression
beaucoup plus marquée que les mortiers à faible rapport eau- ciment (0,3 et 0,4).
La résistance résiduelle à la flexion des différents mortiers présente une allure similaire à
celle de la résistance résiduelle à la compression. Toutefois, dans la plage de température
(200 à 3000C), nous avons observé une légère augmentation des résistances, surtout pour les
rapports eau- ciment de 0,5 et 0,6.