Évaluation de l’effet de Typha latifolia sur l’amélioration de la qualité des eaux usées

Abstract

Résumée : La pénurie d'eau et l'utilisation excessive des ressources en eau dans les pays en développement, tels que l'Algérie, soulignent l'importance de l'utilisation des eaux usées (EU) traitées, notamment pour le secteur agricole très gourmand en eau. Les zones humides artificielles (CWs) font partie des technologies vertes qui offrent un traitement efficace et rentable des EU. Cette étude examine le traitement des EU provenant de la ville d'El Anasser, en Algérie, en utilisant des CWs à échelle expérimentale avec écoulement horizontal (HFCWs). La performance de deux HFCWs et l'effet de l'utilisation de plantes (Typha Latifolia) ont été comparés. Les efficacités maximales d'élimination des solides en suspension (MES) ont été observées dans le cas des HFCW1 (85,61%). Les efficacités maximales d'élimination de la demande biochimique en oxygène (DBO5) et de la demande chimique en oxygène (DCO) ont été observées dans le cas des HFCW2 (84,86%) et (83,01%) respectivement. Les efficacités moyennes d'élimination les plus élevées pour l’orthophosphate (PO43-) et le phosphore total (PT) sont similaires dans toutes les HFCWs. L'élimination des matières azotées est réalisée grâce à des processus tels que la nitrification, la dénitrification et l'absorption par les plantes. Les différences entre les HFCWs plantées et le HFCW0 non plantée sont attribuables à l'absorption des nutriments par la plante, ce qui contribue à l'élimination des substances polluantes de l'eau. Il n'y avait pas de différences significatives lors de la comparaison des HFCWs en termes de type d’écoulement. Cette étude démontre l'application des HFCWs comme solution abordable pour le traitement des EU domestiques, en vue de leur réutilisation dans diverses applications, dans les pays en développement confrontés à une crise de l'eau, tels que l'Algérie.