Résumé:
En Algérie, le passage des décharges sauvages aux CET représente une évolution significative, mais les défis écologiques subsistent, notamment en ce qui concerne la qualité des sols et la biodiversité végétale.
L’objectif de notre étude vise à évaluer l'impact du Centre d'Enfouissement Technique (CET) de Bordj Bou Arreridj sur la diversité végétale et les sols de la région.
La méthodologie adoptée consiste à évaluer la biodiversité végétale au sein du site perturbé ; à analyser les propriétés physico-chimiques des sols sur laquelle elle repose et enfin, à évaluer l’impact de la pollution générée par le CET sur la physiologie des plantes caractéristiques des milieux perturbés, à travers des analyses biochimiques.
Les résultats obtenus montrent que les familles les mieux représentées sur sites d’étude sont les Asteraceae (26,1%), les Poaceae (15,2%), les Fabaceae (13,0%). Selon le type biologique, les thérophytes représentent la majorité avec 53,3% (24 espèces), suivis par les hémicryptophytes avec 40% (18 espèces). La diversité floristique de la zone étudiée révèle une forte représentation des espèces d'origine méditerranéenne, totalisant près de la moitié des espèces répertoriées. D’apres les classes de fréquences, deux espèces sont classées comme très abondantes (IF=V), à savoir Moricandia arvensis et Sinapis arvensis.
Les résultats des analyses du sol révèlent des sols riches en calcaire avec une prédominance de la fraction argileuse qui dépasse les 40 % dans les quatre placettes étudiées. Ces dernières présentant un pH neutre ce qui indique l’instabilité des déchets en voie de décomposition.
Les analyses biochimiques des deux plantes sélectionnées Moricandia arvensis et Sinapis arvensis montrent que la chlorophylle présente des valeurs élevée qui atteint (45,52 mg /g) indiquant que ces deux espèces sont mieux adaptée aux conditions de stress ainsi qu’aux milieux perturbés.
Mots clés : Algérie, centre d’enfouissement technique, biodiversité, inventaire, échantillonnage, physicochimique, sol, bichimique
