Résumé:
L’étude des flux hydrosédimentaires dans le présent travail a été menée sur le bassin versant de l’oued Isser. Elle se base sur des données de débit et de concentration en MES, reconstituées à partir des prélèvements au niveau de la station hydrométrique de Lakhdaria. Les objectifs de ce travail sont d’une part d’examiner la relation entre le débit solide et le débit liquide, d’autre part de quantifier les flux hydrosédimentaires, et enfin d’estimer le taux d’érosion. Une approche statistique a été utilisée, la régression en puissance reliant le débit solide au débit liquide. Les résultats obtenus montrent que les flux hydrosédimentaires subissent une très forte variabilité temporelle, due essentiellement à l’irrégularité du régime annuel d’écoulement, lié fortement à l’influence des précipitations. En effet, l’analyse de l’évolution des exportations solides en suspension montre que les apports sédimentaires les plus abondants sont réalisés en hiver et au printemps, avec des contributions de 54% et 38%. La dégradation spécifique annuelle est très variable, avec un coefficient de variation de 103%. Elle varie de 1.47 t.km-2.an-1 pour l’année (2000/01) à 1087.71 tonnes.km-2.an-1 pour l’année (2006/07), avec une moyenne annuelle de 272.87 tonnes.km-2.an-1. Ces quantités peuvent avoir plusieurs conséquences néfastes sur les terres agricoles et sur l’envasement des barrages.
Mots clés : bassin versant, flux hydrosédimentaires, débit, concentration, régression en puissance, dégradation spécifique, envasement.
