Résumé:
Depuis des décennies, le glyphosate est devenu l’herbicide le plus utilisé à l’échelle mondiale, et ce grâce à son faible coût, son large spectre d’action et sa grande efficacité pour lutter contre les mauvaises herbes. Ce désherbant bloque l’enzyme EPSPS de la voie shikimique, ce qui entrave la formation d’acides aminés aromatiques indispensables pour la croissance de la plante. Par conséquent, la mort surviendra quelques jours après l’application. Plusieurs travaux ont montré la liaison entre l’exposition au glyphosate ou à un herbicide à base de glyphosate et l’apparition d’une large gamme d’effets toxiques tant pour l’homme que pour l’environnement. Une exposition aigue ou chronique au glyphosate peut selon la dose administrée provoquer une simple irritation de la peau mais aussi provoquer la mort de l’individu ou le cancer. Il n’existe pas d’antidote au glyphosate et le traitement est basé sur une décontamination et un traitement de soutien intensif. S’en passer du glyphosate, impliquera une combinaison de moyens chimiques, par l’application de plusieurs herbicides qui peuvent avoir des profils écotoxicologiques pires, et de divers moyens mécaniques, car aucun herbicide n’est disponible pour le remplacer efficacement. D’ici quelques années, le glyphosate restera l’herbicide le plus utilisé, et le seul obstacle pouvant restreindre son utilisation sera probablement l’évolution des mauvaises herbes résistantes au glyphosate.
Mots clés : Glyphosate, Toxicité, Santé humaine, Environnement.